Aux portes du désert près de Ouarzazate, la silhouette majestueuse de la Maison des Rêves, Dar Ahlam règne sur la palmeraie de Skoura et de vastes jardins dessinés par Louis Benech. La plus novatrice kasbah hôtelière du pays vient de fêter ses 20 ans.
Ici est sans doute née l’idée d’une hôtellerie sublimée en théâtre d’art de vivre, où chaque moment est imaginé comme une mise en scène digne d’Un thé au sahara. Les surprises et les rencontres s’organisent avec naturel, comme si vous étiez accueillis dans la maison d’amis raffinés installés dans le pays. La magie vient aussi des décors très beaux, tissant une parfaite harmonie de matières, d’étoffes et de couleurs, et qui se renouvellent deux fois par an.
Trois suites ont rejoint les quatorze chambres existantes : avec leurs tadelakts veloutés et un mobilier stylisant le design traditionnel du désert, elles offrent une variation sur le thème de l’élégance brute. Le programme des journées s’est aussi étoffé. On se laisse émouvoir par un déjeuner de rêve improvisé au bord de la rivière ou dans l’herboristerie, par un tête-à-tête romantique dressé au crépuscule dans la tente berbère du jardin ou l’intimité sensuelle du hammam. Pas de menu ; ici, les créations culinaires obéissent aux désirs, et au talent de la Chef Frédérick Grasser-Hermé. De nouvelles découvertes enrichissent le séjour comme le cours de cuisine sous la tonnelle, la privatisation d’une casbah de pisé, et les belles rencontres d’artisans berbères, au détour de métiers ancestraux où la course du temps fait une pause salutaire.