Dans l’immensité de la toundra, des ours blancs passent. Pour les voyageurs venus les observer, l’émotion est puissante, faite de frayeur et d’admiration.
Les grands mammifères jettent un œil, puis s’éloignent sous les cliquetis des appareils photos. Aucun enclos ni barrière : ce contact inouï est au cœur de la philosophie de Churchill Wild, entreprise familiale canadienne fortement impliquée dans la protection de l’environnement du Grand Nord Canadien.
Nous sommes dans la baie d’Hudson, où les ours polaires se rassemblent pour attendre la formation des glaces chaque année en octobre et novembre. Lors de ce phénomène annuel en effet, ils rejoignent la banquise pour leur festin annuel de prédilection, les phoques. C’est alors le moment idéal pour contempler ces flux migratoires, uniques sur la planète.
On s’installe au cœur de l’action, sur un îlot sauvage, au Seal River Heritage lodge, membre du club très fermé des National Geographic Unique Lodges of The World. La structure de bois est posée dans un panorama à couper le souffle, comme un balcon magistral sur la nature environnante. Rustique mais très convivial, c’est un hôtel taillé pour l’aventure arctique, avec fauteuils confortables et cheminées, grandes baies vitrées où guetter le passage des animaux et entre les mois de janvier et mars, les aurores boréales.
Chaque jour, en petits groupes, un programme d’expédition à pied ou en zodiac, escorté par des guides professionnels de haute volée, permet d’approcher la faune de ces régions extrêmes. Jumelles en main, on s’immobilise pour observer les ours, mais aussi les renards et les lièvres des neiges, les loups et les élans, dans des paysages sublimes où l’on a la sensation d’être seul au monde. Au début de l’été, les ours polaires deviennent plus difficiles à croiser mais le programme s’enrichit d’une approche des baleines bélugas, qui viennent s’attrouper par centaines dans l’embouchure de la rivière Churchill. Il est alors possible de revêtir une combinaison étanche pour nager avec ces majestueux mammifères marins.
